Face à la pénurie d’huile de tournesol, les agriculteurs français commencent à semer. Cependant, la Confédération paysanne alerte sur certaines graines plantées…
L’huile de tournesol au cœur de la polémique
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, le monde entier est secoué. En effet, entre la peur d’une troisième guerre mondiale et les sanctions financières mises en vigueur contre les oligarques russes, les rayons des supermarchés commencent à se vider. Ainsi, plusieurs produits alimentaires de base sont en rupture de stock. C’est notamment le cas de l’huile de tournesol. Bien évidemment, en raison de sa rareté sur le marché, elle se vend à prix d’or. Pour cela, les agriculteurs ne chôment pas pour trouver une solution urgence. C’est là que tous les soucis commencent !
Face à cette pénurie, les producteurs d’huile de tournesol ont obtenu le feu vert par l’Union Européenne. Selon Le Figaro, les États membres peuvent désormais « semer leurs jachères » exceptionnellement. Malheureusement, les premiers constats sont choquants. En effet, un tiers des exploitations serait concerné par ce changement.
Des semences homologuées ?
Selon la Confédération paysanne, certaines graines seraient plantées dans des endroits comportant des OGM. Interrogé sur la situation, le porte-parole de la confédération déclare : « On n’est pas dans une mutation naturelle ». Avant de souligner qu’elle serait « dirigée, provoquée, réalisée in vitro par des généticiens ». Une chose est sure, la France « se refuse [rait] à avancer une réglementation dans ce sens ». Le pire, c’est que ce genre de production « mutante » d’huile de tournesol ainsi que la « normale » seront proposés en rayon ensemble sans que les clients puissent faire la distinction.
En réalité, ces fameuses graines, tolérantes aux herbicides, permettent d’éliminer les parasites qu’il soit une plante ou des insectes. Ainsi, les pans restent intacts et pourront être exploités dans les règles. D’après un délégué de la FOP de la région parisienne, il s’agit de « l’unique alternative ». Il affirme d’ailleurs qu’il n’y a rien à craindre tantôt au niveau législatif, tantôt gustatif. De plus, sans étiquetage OGM sur les semences, les agriculteurs estiment respecter la réglementation. « Ces semences sont homologuées, certifiées [et] ont été inscrites aux catalogues français et européen », indique un agriculteur membre de la FOP. Cette dernière dévoile qu’un tiers des champs de tournesols ne pourrait plus être cultivés sans ces semences.