Les Détails de l’Affaire
Cette semaine, un banquier et sa femme, résidant à Toulouse, ont été jugés devant le tribunal correctionnel de Périgueux. Il leur a été reproché d’avoir abusé de la confiance de leur oncle et tante, deux personnes handicapées ayant remporté 513 000€ à l’Euromillions.
Un Gain à l’Euromillions et des Soupçons
En 2014, un sexagénaire aveugle et sa femme, handicapée après un accident de travail, avaient gagné 513 000€ à l’Euromillions. Leur réaction initiale fut surprenante : craignant de perdre leurs prestations sociales, ils avaient décidé de ne pas toucher immédiatement cet argent.
Le Directeur de Banque et sa Femme
Après réflexion, leur banquier avait été contacté. Il était le mari de leur nièce. Il leur avait proposé d’encaisser les gains et d’acheter une maison. Ce directeur de banque, basé à Toulouse, avait suggéré de gérer les gains et de construire une maison neuve pour eux. Les quatre avaient certifié ensemble avoir rempli la grille de l’Euromillions. Les retraités avaient consenti à ce que leur nièce et son mari encaissent le jackpot.
Avec les 513 000€, la nièce avait fait construire une maison pour un montant de 350 000€. Les 113 000€ restants avaient été gardés sur le compte du banquier pour d’éventuels travaux. Les retraités avaient emménagé dans cette maison en 2017, mais à partir de là, les versions diffèrent. Selon les avocats du couple, les retraités payaient un loyer de 700€, remboursé en espèces. Cependant, les victimes affirment que les loyers n’avaient jamais été remboursés, contrairement à l’accord initial.
Détérioration des Relations
En 2020, la situation s’était dégradée. Après des problèmes de chaudière, les retraités avaient demandé des réparations utilisant les 113 000€ restants, mais le couple avait refusé. En réaction, les retraités avaient cessé de payer le loyer, et en 2022, une procédure d’expulsion avait été lancée.
Plainte pour Abus de Faiblesse
Conseillés par leur avocat, les retraités avaient déposé plainte pour abus de faiblesse. Une enquête avait révélé les accusations d’abus contre le couple de Toulouse, jugé jeudi dernier. Le procureur, s’adressant aux victimes, avait parlé de crédulité ou d’avidité, mais avait maintenu que le couple avait abusé de la vulnérabilité des retraités. Une amende de 10 000 euros, la confiscation de la maison et de deux appartements à Toulouse, supposément acquis avec les gains, avaient été requis. Le verdict est attendu le 13 février.